Harissa, mélange tous les genre. Le quatuor s’ancre d’abord dans le Jazz pour ensuite dériver vers une composition personnelle et puissante s’inspirant autant de hip hop, de rock, de musique Klezmer, d’afro beat ou encore de disco.
Influencés par les plus grands comme Ibrahim Malouf, les Red Hot Chili Peppers ou encore Marcus Miller, ils nous emmènent dans un univers dansant et coloré.
En une phrase, le but d’Harissa “est de voir le public danser et être emporté par notre musique, de le voir oublier les soucis du quotidien et sourire avec nous”.
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques phrases?
Bonjour ! Nous sommes Harissa, une formation groove/jazz/hop instrumentale basée dans l’Est parisien. Mickaël est au claviers, Adrien à la batterie, Francisco à la trompette et Valentin à la basse.
Comment vous êtes-vous rencontré?
Le noyau dur du groupe s’est rencontré en ligne, grâce à un forum de musiciens. Puis notre propre réseau d’amis a fait le reste.
Quel est votre processus de création et quel est votre message?
Généralement, c’est Mickaël qui propose des idées de grilles d’accords et mélodies en répète, puis chacun suggère des évolutions, ajoute sa touche. Francisco aime peaufiner les mélodies, intégrer des atmosphères pour mettre en valeur des parties d’improvisation, mais aussi caler ici et là des phrases tirées d’autres morceaux connus (ex: la cucaracha !). Valentin et Adrien adorent insérer ici et là des rythmes et mises en places inspirés d’autres styles qu’ils affectionnent, comme par exemple: disco, zouk, swing, hip hop, afro beat, rock, voire punk rock !
Nos morceaux sont instrumentaux, donc aucun message ne passe de manière explicite quand on écoute notre musique. En revanche, j’aime penser que nos compositions et notre manière de les interpréter transpirent plusieurs valeurs qui sont importantes pour nous: l’ouverture d’esprit, l’écoute des autres, la liberté, le plaisir de partager, et aussi prendre un peu de recul de temps en temps, pour mieux avancer ensuite !
Vous avez une grande variété d’influences musicales, quels sont les artistes qui vont ont le plus marqué?
On est évidemment pas tous fans individuellement de chacun de ces artistes, mais certain.e.s reconnaîtront des influences de Snarky Puppy, Marcus Miller, Ibrahim Maalouf, Avishai Cohen, Kamasi Washington, des Red Hot Chili Peppers, mais aussi de musiques Klezmer, et même de “dream techno” des années 90.
Vous avez sorti un EP “Karabana” fin 2018. Pouvez-vous nous parler de son histoire en quelques mots?
On a sorti Karabana pour faire découvrir notre musique sur toutes les plateformes d’écoute et nous aider à trouver des opportunités de partager notre répertoire en live. On a fait exprès de choisir 3 morceaux très différents pour montrer la diversité de nos influences, pour donner un échantillon large des émotions qu’on aime exprimer au travers de nos composition:
- “Tierra” est le premier morceau qu’on a diffusé. Coloré et festif, c’est devenu l’hymne d’Harissa en concert.
- Ensuite, “Yemenite Dance” est une ballade un poil moins directe, plus introspective. Son thème est facile à retenir et chanter, sans pour autant être prévisible.
- Enfin, au delà du jeu de mot, “Tribal Pursuit” est un parti-pris artistique qu’on a posé en fin d’album pour conclure en suscitant la surprise et la curiosité: on y mêle des sons de synthés inspirés de musique électronique avec des rythmes tribaux démocratisés par le groupe de thrash metal Sepultura. C’est au final un morceau très dynamique qui pourra plaire à un large spectre de sensibilités musicales, au delà des fans de fusion jazz.
Que pensez-vous de la scène musicale actuelle ? Comment la percevez-vous?
On s’enrichit beaucoup de la nouvelle scène jazz, très métissée, parfois accessible, parfois plus complexe.
A côté de ça, on s’amuse beaucoup (parfois en riant jaune) à caricaturer les tendances des artistes les plus populaires en France aujourd’hui: rythmes hip-hop hyper lourds, l’auto-tune poussé à fond, les paroles crues et parfois cryptiques qui plaisent à un public large malgré la violence, la misogynie et les clichés qui sont souvent employés. Il faut de tout pour faire un monde, et on est servis de plus en plus richement !
En bref, on aime bien repérer des idées qui nous plaisent et/ou nous amusent, quels que soient les styles. L’enjeu pour nous est de se faire une place dans l’attention très encombrée du public, en proposant une musique rafraîchissante tout en incorporant des composantes plus familières. Mais surtout : en partageant notre bonne humeur avec le public, en toute sincérité et simplicité.
Quels sont vos projets pour l’avenir?
On ambitionne de sortir un album cet hiver, avec quelques morceaux qu’on a composé et testé en live depuis la sortie de “Karabana”.
Mais ce qui nous motive le plus, c’est de trouver de belles occasions de partager notre musique sur scène. Notre plus grand bonheur est de voir le public danser et être emporté par notre musique, de le voir oublier les soucis du quotidien et sourire avec nous.
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