La terre d’Afrique, un monde exploré, inventorié sur la base de deux peuples, les Yorubas et les Ibos qui ont tissé des liens commerciaux avec les Amérindiens bien avant l’arrivée de Christophe Colomb, sont représentés par deux moitiés de masques, qui symbolises une mixité culturelle.
Ce travail est une synthèse de l’histoire Africaine, les ancêtres Antillais sur la terre mère, montrant les fondements d’une identité qui ne s’inscrit pas dans une tradition mais dans une nouvelle représentation. Le mot Yoruba vient du mot égyptien horu-ba qui signifie l’âme d’Horus. Le nom d’Horus est une déformation latine du nom égyptien Horu. Les Yorubas possédaient une écriture hiéroglyphique et certains termes du langage autrefois utilisés par les Egyptiens sont encore utilisés de nos jours chez les Yoruba :
– Ka : l’énergie vitale, mot utilisé aux Antilles
– KHU : étincelle divine
– BA : l’âme individuelle
Des voyageurs hollandais ont affirmé avoir été témoin d’une des plus grandes civilisations africaines. Ils ont vu des maisons à un étage et ont constaté que la ville était quadrillée par 30 grandes avenues qui se coupaient à angle droit.
La traite va créer en Afrique une instabilité et un désordre économique. De grands empires sont désintégrés.
Toute peinture, primitive, classique ou moderne est faite d’un langage pictural, de lignes, de points et de traits que l’on retrouve dès l’enfance et dans les premières peintures rupestres. Les Amérindiens n’avaient pas d’écriture, mais ils ont laissé des messages à travers l’expression artistique : signes, symboles et des pétroglyphes (roches gravées). La main du premier écrivain de nos pays a tracé des cercles, des zigzags, des pointillés, des hachures. Témoignage du peuple caraïbe.
Ses signes tracés en noirs sont les traces d’une identité qui s’est effacée peu à peu mais dont certains restent des vestiges laissés en mémoire.
Ces données picturales se retrouvent dans l’évolution de l’art à un stade avancé de la conscience.
Et entre ces deux civilisations, la couleur blanche qui s’impose au milieu de l’Afrique et des Amérindiens. La couleur blanche sur le noir exprime une dualité. Elle est la couleur qui annonce un grand bouleversement, un changement radical, le passage d’un nouveau seuil. Elle est la coupure radicale entre les deux civilisations.
Cette présence qui s’est imposée en Afrique est venue s’insinuer sur la terre Amérindienne, la Martinique. Cette identité européenne s’engouffre sur cette terre au mépris des Arawak.